Fragments d’un corps en archipel

Février 2008

176 pages

Domaine français

978-2-7143-0968-6

15.2 €

Sous ce titre, ce sont les échanges perceptifs et imaginaires entre l’homme et le monde, tels qu’ils s’entrecroisent les uns sur les autres, qui forment les réseaux de chaque composition.
L’acte de lecture déploie le travail de prospection et de méditation qui donne son sens profond au mot de création. La méditation sur un poème oublié de Rimbaud approfondit la question des relations entre le champ perceptif et imaginaire.

Sous le titre de Fragments d’un corps en archipel, ce sont les échanges entre le corps du rêveur et le « Monde », où son ouïe et son regard se prennent en chiasme l’un sur l’autre, qui forment le tissu conjonctif de chaque poème.
Les uns brefs, sous forme d’aphorisme, d’autres plus longs portent l’énigme de ces étranges croisements. Étranges, parce que les figures traditionnelles accordées à l’individualité des hommes et des choses s’ouvrent sur le mouvement englobant d’un horizon dans lequel elles s’immergent et puisent leur font le plus souvent imprévisible de surgissement.

Jacques Garelli

Poète et philosophe, Jacques Garelli (né en 1931) a mené de front, en quinze ouvrages successifs, la création poétique et la méditation philosophique. En savoir plus.

Presse et librairies

La poésie de Jacques Garelli est enracinée dans la tentative, toujours inaboutie toujours à recommencer, de comprendre l’obscurité des choses, de fixer « quelques remous enténébrés qui refluent des méandres » en sachant que d’autres mouvements échappent. La lire, c’est être « entre chien et loup », cela ressemble à ce que devait être l’écoute des mots de l’ancienne pythie, emplis de ciels, de jardins, d’ombres, de manques, mots qu’il n’est pas nécessaire d’interpréter mais à accueillir comme tels, énonçant le mystère des choses du monde. La lire, c’est comme se regarder « Dans un miroir » : « Des cris d’oiseaux qui se croisent, un tapis de mousse pour suaire et cette transparence tombée sur les traverses de la rivière, où se prend mon visage illisible, mais content. »

Tristan Hordé, Poezibao, 29 avril 2008

[…] Je situerais l’œuvre philosophique dans le sillage de la phénoménologie, en particulier merleau-pontyenne, augmentée si le terme est pertinent des apports de Gilbert Simondon (« Les réalisations techniques apparaissent par invention »). Quant à l’œuvre poétique, elle compte parmi celles de haute densité, comme celle d’un Christian Hubin, ou encore voisine les parages d’un Roger Munier.

Ronald Klapka, Sitaudis, 10 mars 2010