Le sens des perdants

Octobre 2002

208 pages

en lisant en écrivant

978-2-7143-0789-7

16.25 €

Indissociables des sept recueils parus chez Corti depuis 1986, des carnets de notes, études, réflexions s’attachent, chez Christian Hubin, à cerner dans la parole ce qui à la fois l’accompagne, la fraie et l’apostasie.
Autant d’harmoniques – de dissonances aussi – qui, après La forêt en fragments (1987), Parlant seul (1993), aiguisent dans Le sens des perdants ce que la poésie a – non d’inadmissible (comme le voudrait un vieil alibi), mais de soustrait ou d’immanent à elle-même : d’impitoyable.

Il faudrait (…) laisser le vide affleurer, – qu’y parle non cela qu’on voulait dire, mais en cela, ce qu’il n’est pas : croire en quelque chose qui n’existe pas (Thomas Bernhard).

Comme on respirerait à plein le manque de respiration. Écrivant, lisant, je ne fuis pas, j’arpente le monde, je mesure et dé-mesure la « réalité ». Non, je n’ai pas encore, je n’ai rien. Je suis sans rien et c’est pourquoi je suis encore. Le chat près de moi, de quoi se souvient-il ? Qu’est-ce qui est ? Quels mouvements dont l’espace est l’extrapolation ? La solitude du livre pardonne. Elle dément l’espoir, enseigne l’espérance.

Est-ce qu’il y a quelqu’un ? Est-ce qu’il y a une voix qui pourrait parler comme nous le voudrions ?

Christian Hubin

À celui qui le nie, l’obscur se lègue.
Christian Hubin est né à Marchin en Belgique en 1941. Son but est d’exprimer les limites de l’homme dans le temps et l’espace universels. L’attente et l’immobilité sont au centre de sa recherche fondée sur l’intuition et le pressentiment. La poésie devient le témoin de l’existence : traces, mouvements, cris, éclairs sont autant de manifestations de l’univers, autant de garanties de l’éternité et de la permanence.
Olivier Bivort, Dictionnaire des Lettres Françaises En savoir plus.

Presse et librairies

La citation y est toujours précise, ajustée et un effort - qui sera amplement payé de retour - est à consentir pour se situer à la hauteur de pensée et de sensibilité de Christian Hubin dont l’écriture-poème est également invitation au partage d’une réflexion (…).

Ronald Klapka, Remue.net