Le chant du monde dans la poésie française contemporaine

Janvier 2019

360 pages

Les Essais

978-2-7143-1217-4

24 €

Pour essayer d’y voir un peu plus clair dans le paysage brouillé de la poésie française contemporaine, Michel Collot en retrace l’évolution depuis 1960, en dégageant ses principales étapes et les diverses tendances qui l’animent. Pour compléter ou corriger l’image, souvent partielle et partiale, qui en est donnée, il met notamment l’accent sur celles qui, depuis les années 1980, ont contribué à « rouvrir l’horizon » de la poésie française et francophone : le renouveau du lyrisme, une plus large ouverture au monde, et la recherche d’une « nouvelle oralité », qui concourent à faire réentendre le chant du monde.
Après deux décennies marquées / dominées par le textualisme et le formalisme, les années 1980 ont vu l’émergence d’un « nouveau lyrisme » qui ne se limite pas à l’expression du sentiment personnel mais s’accompagne d’une plus large ouverture au monde et de nouvelles formes d’oralité qui renouent avec le chant, longtemps proscrit de la scène poétique française. « Il y a encore des chants à chanter », écrivait Paul Celan, confronté aux tragédies de son siècle ; harmonieux ou dissonants, ils font entendre aujourd’hui.
À ces diverses tendances correspondent autant de façons différentes d’aborder les rapports entre la poésie et la nature, l’écriture et les lieux / le langage et l’espace, la lettre et le sens, le vers et la prose. Michel Collot analyse les formes singulières et les enjeux multiples qu’elles revêtent dans quelques œuvres marquantes du dernier demi-siècle : celles de Bernard Noël, Michel Deguy, Jean-Paul Michel, Lionel Ray, Jean-Claude Pinson, Antoine Emaz, Philippe Jaccottet, Pierre Chappuis, François Cheng, et André Velter.

Michel Collot

Michel Collot est ancien élève de l’École normale supérieure, professeur émérite de littérature française à l’Université Sorbonne-Nouvelle Paris 3. Depuis 2011, il s’est attaché à réactualiser la géographie littéraire : il lui a consacré un essai, dans lequel il tente de faire la synthèse des courants critiques qui en renouvellent les méthodes, et un séminaire qui l’associe à l’écopoétique pour interroger les rapports entre littérature, arts et nature. En savoir plus.