Pour une géographie littéraire

Janvier 2014

280 pages

Les Essais

978-2-7143-1357-7

23 €

On a vu récemment se multiplier les travaux consacrés à l’inscription de la littérature dans l’espace et à la représentation des lieux dans les textes littéraires.

Dans la première partie de cet ouvrage, Michel Collot en propose un panorama et les situe dans le contexte du tournant spatial des sciences humaines et sociales, mais aussi dans l’évolution des genres littéraires, caractérisée par une spatialisation croissante des formes poétiques et narratives. Il s’emploie à en définir les principales orientations, en distinguant approches géographiques, « géocritiques » et « géopoétiques », sans renoncer pour autant à les articuler pour constituer une véritable « géographie littéraire » capable de rendre compte des différentes dimensions de l’espace littéraire : la référence à des lieux réels, la construction d’un « univers imaginaire » ou d’un « paysage » et la spatialité propre au texte.

Il formule quelques propositions sur leur place et leur signification respectives, qu’il illustre dans la seconde partie par une série d’études situées à diverses échelles : celle de la production littéraire d’un continent à une époque donnée (l’Afrique noire postcoloniale), celle de l’œuvre complète d’un auteur (Supervielle, Butor, Silvia Baron Supervielle, Pierre-Yves Soucy), celle d’un ouvrage particulier (de Claude Simon ou de Jean-Christophe Bailly), voire celle d’un ou deux extraits significatifs (Barbey d’Aurevilly).

Michel Collot

Michel Collot est ancien élève de l’École normale supérieure, professeur émérite de littérature française à l’Université Sorbonne-Nouvelle Paris 3. Depuis 2011, il s’est attaché à réactualiser la géographie littéraire : il lui a consacré un essai, dans lequel il tente de faire la synthèse des courants critiques qui en renouvellent les méthodes, et un séminaire qui l’associe à l’écopoétique pour interroger les rapports entre littérature, arts et nature. En savoir plus.