La relation parodique

Janvier 2007

384 pages

Les Essais

978-2-7143-0956-3

21.3 €

Qu’est-ce qu’une parodie ? Quelle relation s’établit entre deux œuvres dont l’une parodie l’autre ? La parodie implique-t-elle forcément le comique ? Faut-il voir en elle une simple récréation, un jeu gratuit, « un genre impuissant, valable seulement pour le cabaret » (Sartre), ou au contraire une véritable recréation, l’« affirmation des genres littéraires arrivés à leur apogée » (Banville) ? Quels rapports la parodie entretient-elle avec les grandes œuvres, l’autorité, la tradition ? Quelle est sa place dans notre culture ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles le présent ouvrage essaie de répondre. De La Poétique d’Aristote aux dernières théories anglo-saxonnes, les définitions de cette activité de réécriture ont été nombreuses et souvent contradictoires : la première partie de l’ouvrage fait le point sur ces diverses conceptions et esquisse une poétique qui s’attache aux intentions possibles de la parodie, à ses fonctions, aux techniques qu’elle met en œuvre, à la relation qu’elle établit avec le lecteur et aux enjeux culturels qui la sous-tendent.
La seconde partie met cette poétique à l’épreuve par une série de lectures de textes parodiques tels que « La Passion considérée comme course de côte » de Jarry, Macbett de Ionesco, les récits de voyage humoristiques et les récits excentriques fin de siècle. Ces études critiques approfondissent également les relations que la parodie entretient avec des notions connexes comme la mystification, l’humour noir, l’incongruité, avec les genres du pastiche, de la satire et de l’antiroman, ainsi qu’avec des mouvements littéraires tels que le médiévisme romantique, le décadentisme et le théâtre de la dérision.

Daniel Sangsue

Professeur de littérature française moderne à l’Université de Neuchâtel (Suisse), Daniel Sangsue est l’auteur d’essais sur l’antiroman au XIXe siècle (Le Récit excentrique, Corti, 1987) et la parodie (La Parodie, Hachette, 1994 ; La Relation parodique, Corti, 2007). Il a également dirigé plusieurs ouvrages collectifs sur Stendhal, auquel il a consacré en outre une étude, Stendhal et l’empire du récit (SEDES, 2002) et un roman, Le Copiste de Monsieur Beyle (Metropolis, 1998). En savoir plus.