La Paupière Philosophale

Janvier 2016

88 pages

Domaine français

978-2-7143-1170-2

14 €

Écrits en 1947 (la même année que Passionnément), les courts poèmes de La Paupière Philosophale, restés inédits, se proposent non sans humour de :
Muer le vil métal
En pot-au-feu d’or mental.

Alchimiste du verbe, Ghérasim Luca y projette sa “cabbale phonétique” sur les noms de neuf pierres précieuses – de l’opale à l’émeraude -, pour les déshabiller de leur gangue usuelle et extraire la formule secrète qui dort en eux. Grand Œuvre nourri de vertigineuses jubilations lexicologiques, La Paupière Philosophale compose ainsi une sorte de précis lapidaire de gemmologie, à la fois excentrique et ésoterique.
Thierry Garrel

(…) La poésie n’est pas une démonstration. Elle ordonne un monde, mais il faut en repasser par le chaos pour se donner une nouvelle chance. « On casse le tic tac du oui/et du non. »
La gemme est la pierre angulaire à facettes de cette poésie qui scintille de mille éclats contraires, qui est aussi le prisme au travers duquel toute chose à son tour se révélera précieuse. N’y a-t-il pas déjà une phrase dans la chrysoprase, « cristal du sophisme/ et sopha des phonèmes » ?(…)
Éric Chevillard

Ghérasim Luca

Ghérasim Luca (Bucarest, 23 juillet 1913 – Paris, 9 février 1994), est un poète roumain dont la majeure partie de l’œuvre a été publiée et écrite en français. 
À partir de 1985, les éditions Corti rééditent certains de ses livres, notamment ceux des éditions Le Soleil Noir, puis des inédits. En savoir plus.

Presse et librairies

Œuvre d’alchimie poétique dans laquelle Ghérasim Luca transforme neuf pierres précieuses en jeux sonores.

Laetitia Mouze, Cahier Critique de Poésie, 15 décembre 2016 — Source

[…] Nous découvrons comment l’on peut écrire à propos de pierres précieuses. Le livre est partagé en 10 courts ensembles, le premier non pas sur une paupière — il n’y a que des yeux ouverts sur le monde des mots —, mais amorçant la suite consacrée aux pierres, l’opale, l’onyx, le lapis-lazuli, etc. Ghérasim Luca les décrit à sa façon, en considérant que ce sont des mots : il s’agit de décomposer chaque nom et de composer d’autres mots à partir de là.

Tristan Hordé, Sitaudis, 20 mai 2016