Je vais entrer dans un pays

Février 2024

80 pages

Domaine français

978-2-7143-1309-6

15 €

« Il ne saisissait pas tellement l’intérêt de vivre avec les gens. Il a su assez tôt qu’il n’y arriverait pas. Il n’avait pas envie d’apprendre un métier, de gagner de l’argent, d’avoir un savoir-faire ou même de la beauté. Il ne voyait pas pourquoi il aurait dû séduire, les femmes ou bien les hommes, faire le beau, être fort. Il s’en fichait vraiment.

C’était quelqu’un de très doux. Vivre lui suffisait. Regarder le ciel, les rochers, les oiseaux. Le reste n’était rien. Il n’avait pas envie de s’extraire de sa condition. Il n’avait pas envie de conquérir quoi que ce soit. »

Sa vie durant, Benoît Labre parcourt l’Europe à pied, jusqu’à l’épuisement. Dans Je vais entrer dans un pays, Guillaume Marie retraverse avec justesse et dépouillement son histoire, celle d’une solitude qui se confronte d’abord au rejet de tous puis devient, à l’encontre de ce qu’il cherche, un objet de fascination.

Guillaume Marie

Guillaume Marie est né en 1979 à Coutances. Il est l’auteur d’un roman (Les Watères du château, éd. Bouclard, 2022) et de livres de poésie, dont La fin du monde (avec Samuel Deshayes, éd. Lanskine, 2023). En 2024, il publie Je vais entrer dans un pays aux éditions Corti.

Photographie : Ewen Blain En savoir plus.

Presse et librairies

On devine la fascination de l’auteur, Guillaume Marie, pour cet intense dépouillement. Restait à trouver les mots pour la transmettre — une tâche dont il s’est acquitté brillamment.

Roméo Bondon, Ballast, 28 février 2024

Guillaume Marie signe un texte aussi pur et dépouillé que son modèle : « Il voulait s’effacer. Alors exister était presque trop. »

Jérôme Garcin, L’Obs, 18 février 2024

Combien de pages faut-il pour raconter une vie ? Parfois des milliers, parfois quelques dizaines.

Thomas Stelandre, Libération

Je vais entrer dans un pays est un livre spinoziste. Avant d’être une personne, un individu, Benoît Labre est une nature ou une puissance qui développe ce qu’elle peut, ce dont elle est capable, et exclut ce qui est incompatible avec elle.

Jean-Philippe Cazier, 27 février 2024 — Source

L’écriture sobre et dépouillée de Guillaume Marie touche à l’essentiel. Sans fioriture, s’appuyant sur une documentation précise, il dessine le portrait d’un grand solitaire qui aura marché, prié et suivi jusqu’à l’épuisement l’invisible « tout puissant » qui, disait-il, le guidait.

Jacques Josse, Remue.net

La vie d’un homme qui se débat avec la vie : une vie de saint. Pas de prodige ici, pas de sermon (qu’aux poissons), mais quand même le lieu d’une édification. Il n’y a pas de miracle, dans la vie de Benoît. Le vrai « miraculum » : « prodige, merveille, chose extraordinaire », c’est l’intransigeance avec laquelle Benoît refuse le monde, conjuguée à sa soif insatiable de s’y dissoudre. « Il était né, se disait-il quelquefois, cinq cents ans trop tard. »

Samuel Deshayes, Poesibao, 12 février 2024

« Je vais entrer dans un pays » nous approche au plus près d’un cœur pur. Les amateurs de Pierre Michon et de Christian Bobin seraient bien avisés de se procurer séance tenante ce petit livre aussi intense que lumineux.

Alexandre Fillon, Le Télégramme, 27 février 2024

Parce que l’ascétisme le plus extrême peut parfois rejoindre les extases les plus intenses : pousser le corps loin dans ses retranchements, l’ouvrir à ce qui vient. Un texte magnifique, (hyper)sensible, délicat !

Librairie Les Mots à la Bouche

Cette courte hagiographie de l’auteur Guillaume Marie nous conte l’histoire d’un personnage singulier, qui, comme un poisson, n’a pas su frayer auprès des hommes.

Librairie Le Bleuet

Ce écrit nous fait entrevoir d’autres textes sombrement lumineux comme « Bartleby » d’Herman Melville, « Le rapport de Brodeck » de Philippe Claudel ou encore « Gueule demi » de Benoît Reiss. Un récit d’une grande qualité littéraire qui déjoue les pièges de l’hagiographie. « Il vivait à sa manière, il n’avait plus à se conformer aux autres ».
Librairie L’Esperluette

Librairie L’Esperluette

Pour les amoureux de la belle écriture, celle-ci est absolument sublime dans sa simplicité.

Librairie Rive Gauche

Guillaume Marie, avec une remarquable sensibilité et beaucoup de poésie, livre ici une évocation de cette vie d’errance, d’une rare intensité.

Librairie Compagnie

La plume de Guillaume Marie épouse ce dépouillement et fait briller le feu intérieur qui habitait le pèlerin. Terriblement sobre et beau.

Librairie Fracas Lorient

Les éditions Corti publient une superbe et émouvante évocation de saint Benoit-Joseph Labre dans un style épuré au plus près du personnage. Le dépouillement à son paroxysme. Une soif de Dieu inextinguible.

La Procure

Un lumineux et délicat récit qui nous raconte un mystique vagabond du Moyen Âge égaré sur les routes du XVIIIe siècle. Benoît-Joseph Labre est tellement pénétré de la conscience de sa propre médiocrité qu’il ne peut qu’être le réceptacle de l’amour divin.

La Procure (Versailles)

Un excellent roman qui illustre l’incarnation des plus belles valeurs chrétiennes dans l’existence d’un homme de son siècle et pourtant un exemple intemporel et universel.

La Procure (Annecy)

D’une langue dépouillée mais jamais sèche, simple mais enveloppante, Guillaume Marie dresse le portrait de Benoît Labre, pèlerin mendiant qui parcourt l’Europe à pied. Un livre plein d’amour et de grâce, attentif aux détails et aux grain des mots, sur la solitude, le dénuement, l’expérience du vide et de la ferveur. Un grand bonheur de lecture.

Librairie Gallimard

Un court récit d’une infinie délicatesse.
Librairie L’Allée des feuilles

Librairie L’Allée des feuilles

Un magnifique texte d’errance voulue, rejetée et surtout absolue. Magnifiée par une écriture d’une pureté, justesse et luminosité absolument éclatante.

Librairie Le rideau rouge