Hawthorne, suivi de À propos de la guerre de Sécession
Traduit de l'anglais par Sophie Geoffroy-Menoux
Suivi de "À propos de la guerre de Sécession" par Nathaniel Hawthorne
Il est curieux que le très célèbre et retentissant essai de Henry James ait attendu plus d’un siècle pour être traduit. C’est une « biographie » extrêmement lucide, exigeante et spirituelle, remplie d’anecdotes. Capitale, elle permet d’éclairer l’œuvre comme la figure de Nathaniel Hawthorne de même qu’elle fait comprendre les motivations de l’auteur, d’origine américaine, quant à son désir d’obtenir la nationalité britannique.
Un grand nombre de citations contribue à rendre le récit de la vie particulièrement vivant et riche. Dans ce foisonnement de témoignages, étonne l’absence de Melville. Étrange absence d’autant que James fit de l’amitié particulière entre maîtres et disciples l’un des thèmes essentiels de sa fiction.
S’offre à nous aussi le panorama de l’histoire américaine — avec ses Présidents successifs jusqu’à Lincoln, les événements et problèmes historiques majeurs (guerre de Sécession, guerre du Mexique, esclavage). La place et l’importance du puritanisme, comme du transcendantalisme sont mises en relief à travers les grandes figures d’Emerson ou de Thoreau.
Un important inédit de Nathaniel Hawthorne, « À propos de la guerre de Sécession », complète ce livre. Le lecteur prendra ainsi toute la mesure de l’humour et du pacifisme de Hawthorne, position « politiquement incorrect » en pleine guerre civile, au point de déclencher les foudres et la censure de l’éditeur américain.
Presse et librairies
Jusque dans ses moindres ambiguïtés, cet essai est une pièce maîtresse pour comprendre la genèse de la littérature nord-américaine et l’émergence d’une œuvre qui fait figure de pierre angulaire du fantastique américain.
Éric Faye, La Nouvelle Revue Française, décembre 2000Ce petit livre ne laisse pas d’être assez étrange.
BCLF, décembre 2000Quand James lui consacre son livre, il y a déjà longtemps que Hawthorne est la figure tutélaire de la littérature américaine et peut-être aurait-il aimé lui succéder à cette place.
Mathieu Lindon, Libération, 14 septembre 2000