Conte des deux frères

Traduction de François Schuler.

Janvier 1999

192 pages

Merveilleux

978-2-7143-0679-1

15.2 €

Anubis et Bata vivent dans la plus parfaite entente fraternelle jusqu’au jour où la femme du premier, amoureuse du second, crée la discorde entre les deux.

Voici donc, après la courtisane de l’Épopée de Gilgamesh et avant Ève, une variation sur le thème bien connu de la femme séductrice. Si l’épouse d’Anubis n’est pas la première à subir l’anathème ancestral, elle conserve à tout le moins l’avantage de figurer dans le premier “conte écrit ” de l’humanité.

Transcrit par le scribe Ennana (dont la « signature » figure sur la couverture du livre) en écriture dite “hiératique” sous le règne du pharaon Séthi II, ce conte vieux de plus de trois mille ans est présenté ici tel qu’il apparaît sur le papyrus d’Orbiney : dans sa version hiéroglyphique – en regard de la traduction française.

Cette histoire a déjà fait couler beaucoup d’encre par l’intermédiaire de l’égyptologie, l’histoire des religions, la théologie et la philosophie. Il lui manquait l’approche littéraire. Ce conte est donc prolongé par un éclairage volontairement éloigné d’une certaine science. Certains aspects particuliers sont passés sous silence tandis que d’autres – comme l’adultère – sont soulignés afin de rendre plaisante l’approche de ce texte foisonnant.

Le conte est accompagné d’un abondant dossier complémentaire montrant les divers avatars – parfois lointains – de cette histoire primitive : où l’on voit que la femme, jadis adultère, devient, avec le temps, enjeu de quête pour les deux héros.

Presse et librairies

La présente édition est bilingue – hiéroglyphes – et la présentation du traducteur, parfaitement informé des travaux qu’a déjà suscité ce conte (depuis les 770 versions réunies par Kurt Ranke en 1934 jusqu’à la thèse de S.T. Hollis en 1990) réussit le tour de force de faire tenir un point de la question en 45 pages petit format, tout en choisissant un point de vue littéraire et poétique.

Jean-Loïc Le Quellec, La Mandragore, 4/1999