Battre le briquet
Précédé de Ligatures
« Battre le briquet — étant entendu que, pour faire jaillir la flamme d’un briquet à pierre, il fallait insister, s’y reprendre à plusieurs fois. »
Tel, dans son inlassable renouvellement, notre attachement à ce qui capte notre attention, à la fois étranger et familier, qui semble nous appartenir — ou nous à lui — l’espace d’un éclair et dont les mots, faute de le saisir, tentent illusoirement de donner un équivalent.
Intimement, poésie et paysage.
Pierre Chappuis
Les notes et réflexions présentées ici sont à lire dans la foulée tant de Le biais des mots (1999) que de La rumeur de toutes choses (2007, chez le même éditeur). Il leur a été adjoint un lot de propos à bâtons rompus, réponse, au départ, à une invitation « à entrer dans votre atelier, à être en contact avec vous, par vos textes, sans devoir fournir un journal. »
Presse et librairies
La collection « en lisant en écrivant » est indispensable pour qui veut comprendre les évolutions et les voies de la poésie contemporaine ; on y lit des réflexions et notes très diverses, d’Yves di Manno à Caroline Sagot Duvauroux, de Claude Dourguin à Philippe Beck. À côté de volumes de poésie, Pierre Chappuis a aussi nourri la collection, maintenant avec « Battre le briquet ».
Tristan Hordé, Sitaudis, 28 septembre 2018La pensée de Chappuis n’est ni systématique ni dogmatique, elle reste très proche de la sensibilité et de la pratique d’écriture, dans un souci constant de nuance et de précision qui marque sa syntaxe. Ce livre nous est proche ; il donne à penser, sans didactisme, plutôt dans un souci de partage des questions, des doutes, des avancées… En cela, il est précieux.
Antoine Emaz, Poezibao, 11 juillet 2018Dans « Jaillir » (Ligatures), le surgissement du poème est comparé au jet de salive, prosaïquement vu comme cet autre nouage possible entre l’écriture et le corps : « D’un sentiment d’adhésion immédiate au monde jaillit – ou ne jaillit pas – le poème, bref, net, précis ainsi qu’un jet de salive ».
Emmanuel Laugier, Le Matricule des Anges n°195, juillet 2018