Andreas Hartknopf
Traduit de l'allemand et postfacé par Michel Trémoussa
Andreas Hartknopf, publié sans nom d’auteur, est moins connu que l’autobiobiographie de son auteur, Anton Reiser. Il s’agit pourtant d’un écrit énigmatique et original. Apparemment désordonné, jailli du tréfonds de son âme : « C’est son œuvre la plus intime », affirme son frère dans une lettre adressée à Jean Paul.
La mort est omniprésente dans le roman de Moritz. Andreas Hartknopf est avant tout une splendide méditation sur la mort, entrecoupée de considérations souvent originales sur la musique, la poésie, la société, l’Univers et, fort accessoirement, nous l’avons vu, sur la pédagogie. L’auteur s’est même plu à ménager, çà et là, des moments de détente.
De nos jours, Arno Schmidt qui s’était fait une spécialité de la réhabilitation des écrivains négligés, déclare que « cette satire géniale se passe de décryptage quant aux détails […]. Le livre est là, avec ses grandes beautés poétiques […] ». Il aura néanmoins fallu attendre plus de deux cents ans avant que l’ouvrage bénéficie d’une édition française.