Tout le monde devrait écrire
« Pour être au clair avec soi-même, pour savoir de quoi sa propre pensée est réellement capable, l’épreuve de l’écriture paraît cruciale. Peut-être publie-t-on trop, mais il n’est pas sûr que l’on écrive suffisamment. Tout le monde devrait écrire pour soi dans la concentration et la solitude »
Dans cet essai très personnel, Georges Picard part du désir de l’écriture comme « désir de se découvrir autant à soi-même qu’aux autres » pour développer sa conception du travail de l’écrivain, de la lecture et de la littérature. Il défend l’idée d’une littérature exigeante, libre, sourde aux sirènes du marketing et de la publicité, assumant crânement sa marginalité à une époque où sont privilégiés les livres conformes aux standards d’une lecture fluide, rapide et immédiatement digeste.
« Aujourd’hui, la littérature est entrée en résistance contre un ennemi qui n’a pas de visage, qui n’a que l’identité vague et grise de l’indifférence. Cela ne doit pas décourager la passion d’écriture, au contraire. C’est justement parce qu’il n’y a rien à attendre du médiatique et du social en général, qu’écrire ressemble de mieux en mieux à une vocation désintéressée. »
Presse et librairies
Écrire, pourquoi pas ? Sans nécessité d’être publié, ni même celle d’être lu d’ailleurs, « mais, est-on jamais sûr de ne pas être lu ? » Et puis, « écrire pour penser plutôt que penser pour écrire… », ou écrire « pour être au clair avec soi-même, pour savoir de quoi sa propre pensée est réellement capable ».
Page des libraires, septembre 2006Si le drame de Fabrenheit 451 devait finalement advenir et qu’il fallût apprendre par cœur certains grands livres pour ne pas les oublier, j’apprendrais personnellement le Laozi pour la stratégie et ce Picard-là pour l’éthique et l’intelligence, capacité qui n’existe pas sans l’appui d’un humour et d’une lucidité accomplis.
Claude Margat, Le Monde libertaire, septembre 2006Un texte qui vous prend par la main pour une promenade par des sentiers buissonniers au long du cours ondoyant de la pensée de l’auteur.
Jean Laurenti, Le Matricule des anges n° 78Un ouvrage à mettre entre toutes les mains !
Alexandra Morardet, Arte