Pour les yeux de Julie
Premier roman de Georges Picard, auteur, notamment de Tout m’énerve, Histoire de l’illusion, De la connerie.
Pour déclarer sa flamme à Julie, Choiseul a mis le feu à un immeuble et causé l’ignition d’une poignée de malchanceux qui se trouvaient sur les lieux. Mais cet exploit ne suffit pas à la jeune femme. « Je me donnerai à toi, dit Julie à Choiseul, le jour où tu m’auras vraiment épatée. » Comment Choiseul va-t-il s’y prendre ?
Dans ce petit roman qui se moque de la logique et du sens commun, les personnages, tous fous, pourraient sortir d’un film des Marx Brothers : un juge au gros pif qui mange des cravates en soie et fait chanter les hommes politiques, un Irlandais incombustible, insubmersible et blindé au whiskey, une actrice timbrée de son César dont elle ne se sépare jamais, même dans son bain ou en faisant l’amour, une secrétaire espionne à l’oreille hypertrophiée à force d’écouter aux portes, une prostituée sénégalaise qui prépare un diplôme de cryptographie, plus d’autres personnages aussi pittoresques que déjantés… Bref, tous piqués – l’auteur lui-même ne se sentant pas très bien. Sa seule excuse : faire rire. S’il y parvient, il lui sera beaucoup pardonné.
Presse et librairies
Premier roman incendiaire de Georges Picard.
Anne Diatkine, Libération, jeudi 5 novembre 1998Après avoir fustigé la connerie et déclaré que tout l’énervait, Picard, sans rien perdre de sa férocité, prend plaisir (et nous avec lui) à imaginer un monde où, lorsqu’on lance des regards enflammés, c’est toute la maison qui s’embrase.
Gérard Guégan, Sud-Ouest dimanche, 20 septembre 1998Il reste tous les charmes d’une écriture vive, caustique, plus croc-en-jambes que saute-moutons, une originalité narquoise qui rappelle le talent vigoureux et sûr d’un écrivain original trop méconnu.
Pierre Kyria, Le Monde, 28 août 1998