Le philosophe facétieux
Un philosophe peut-il être facétieux, c’est-à-dire farceur, moqueur, espiègle ? Tel est, en tout cas, le personnage de ce livre qui porte sur la philosophie un regard impertinent. Aux systèmes doctrinaires, il préfère « la philosophie souillon mais vivante, approximative mais fébrile, voire légèrement déglinguée » telle qu’il l’improvise avec ses amis autour d’une bouteille de bonne année. « Au diable les théories absconses qui font de la philosophie une théologie jargonnante ! Nous sommes saturés de concepts et de dictionnaires, et de résumés de doctrines (encore un joli mot ! ) »
Aimant rire autant que philosopher, notre disciple de Diogène forme avec ses copines et ses camarades un groupe voué à l’amitié, à la philosophie et à l’amusement. La cible de leurs canulars : la fatuité de certains « grands penseurs » qui cachent des idées plates ou inconsistantes derrière un hermétisme indigeste. Car, pour nos amis, la philosophie est moins une discipline qu’une façon « d’être en osmose avec le monde, en appétit et en éveil permanents par rapport à ce qui engage le plus profondément notre vitalité intellectuelle, spirituelle et affective. L’hygiène de l’esprit exige aération, clarté et réactivité. Je ne comprends pas qu’on ne se rende pas disponible à l’idée qui passe et déroute, à l’étrangeté cachée du sens qui foisonne sous les plus banales observations… »
Un livre vif, tonique, joyeusement iconoclaste.
Presse et librairies
Il est un peu notre Cioran, l’amertume et le goût du désastre en moins.
Paul-François Paoli, Le Figaro, 25 septembre 2008En retraçant sa « vie philosophique » inconvenante et sans oeuvre, Picard tente de réconcilier les lecteurs timorés avec l’amour de la sagesse, sans oublier de s’attaquer aux questions les plus maousses, tendance pragmatistes.
Libération, 28 août 2008, Éric LoretGeorges Picard se lit debout, couché, ou caché bien souvent. Mais il se lit aussi dans les squares ou dans les parcs, c’est alors une vraie promenade de santé. Une bouffée d’air pour l’hygiène mentale. Car la plume, gracieuse, inocule à fine dose un violent poison qui mithridatise contre les prétentions et les arrogances de notre époque convulsive.
Éric de Bellefroid, La libre Belgique, 26 septembre 2008[…] Cet homme est un thérapeute et chacun de ses livres une molécule qui en s’additionnant aux précédentes finit par constituer une association des plus efficaces dans le difficile traitement des conditionnements, déterminismes surdéterminés, parasites de toutes sortes qui viennent s’incruster dans notre mental et nous transforment en jouets d’une volonté qui n’est pas la nôtre.
Claude Margat, Le Monde libertaire, 23/29 octobre 2008Ce court récit espiègle dégonfle les baudruches, démine les stéréotypes.
Philosophie Magazine, novembre 2008